Les hiboux des Roches-Rouges Author - 2 Angebote vergleichen
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Les hiboux des Roches-Rouges Delly Author
~FR NW EB DLISBN: 9782714903556 bzw. 271490355X, vermutlich in Französisch, Raanan Editeur, neu, E-Book, elektronischer Download.
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Extrait| ILa pluie très fine frappait les vitres du wagon, le paysage tout entier était noyé dans une brume épaisse... et Hermine, pelotonnée dans son coin, grelottait malgré le chaud manteau dont la Mère Supérieure l’avait munie pour ce voyage nocturne.La fraîcheur humide de cette aube grise n’était pas seule responsable du tremblement qui agitait la jeune fille. Pour une âme de dix-huit ans, impressionnable et délicate, l’inconnu semble toujours terrifiant... Et Hermine s’en allait vers l’inconnu.Hier, son cher couvent et ses bonnes Mères... Aujourd’hui, des étrangers...Elle frissonna et serra plus étroitement son manteau autour d’elle.En face, SA compagne, une bonne dame à qui l’avait confiée la Supérieure, ronflait bruyamment comme elle l’avait fait durant toute cette nuit qui avait semblé si longue à Hermine. Une sorte de fièvre avait constamment agité la jeune fille, et maintenant elle se sentait brisée.Elle eût voulu reposer son esprit fatigué... et, malgré elle, voici qu’elle revoyait en ce moment toute SA vie...Une vie bien calme, bien unie, dans ce couvent de Paris où elle était entrée si petite qu’elle ne se souvenait pas de ses débuts. Les vacances elles-mêmes se passaient là. Le cœur un peu gros, elle regardait partir avec leurs parents ses compagnes heureuses comme des oiseaux en liberté. Si choyée qu’elle fût de toutes, si attachée aux religieuses qui l’avaient élevée, son âme enfantine avait un désir imprécis d’horizons nouveaux. Les récits des autres élèves lui faisaient deviner les douces joies familiales qu’elle ne connaîtrait jamais... Personne ne venait la voir, personne ne lui écrivait ni ne la faisait sortir. Elle était orpheline, elle n’avait aucun parent, même éloigné, lui avait répondu avec une tendre compassion la Mère Supérieure, un jour où elle avait posé à ce sujet une question anxieuse...|.
Extrait| ILa pluie très fine frappait les vitres du wagon, le paysage tout entier était noyé dans une brume épaisse... et Hermine, pelotonnée dans son coin, grelottait malgré le chaud manteau dont la Mère Supérieure l’avait munie pour ce voyage nocturne.La fraîcheur humide de cette aube grise n’était pas seule responsable du tremblement qui agitait la jeune fille. Pour une âme de dix-huit ans, impressionnable et délicate, l’inconnu semble toujours terrifiant... Et Hermine s’en allait vers l’inconnu.Hier, son cher couvent et ses bonnes Mères... Aujourd’hui, des étrangers...Elle frissonna et serra plus étroitement son manteau autour d’elle.En face, SA compagne, une bonne dame à qui l’avait confiée la Supérieure, ronflait bruyamment comme elle l’avait fait durant toute cette nuit qui avait semblé si longue à Hermine. Une sorte de fièvre avait constamment agité la jeune fille, et maintenant elle se sentait brisée.Elle eût voulu reposer son esprit fatigué... et, malgré elle, voici qu’elle revoyait en ce moment toute SA vie...Une vie bien calme, bien unie, dans ce couvent de Paris où elle était entrée si petite qu’elle ne se souvenait pas de ses débuts. Les vacances elles-mêmes se passaient là. Le cœur un peu gros, elle regardait partir avec leurs parents ses compagnes heureuses comme des oiseaux en liberté. Si choyée qu’elle fût de toutes, si attachée aux religieuses qui l’avaient élevée, son âme enfantine avait un désir imprécis d’horizons nouveaux. Les récits des autres élèves lui faisaient deviner les douces joies familiales qu’elle ne connaîtrait jamais... Personne ne venait la voir, personne ne lui écrivait ni ne la faisait sortir. Elle était orpheline, elle n’avait aucun parent, même éloigné, lui avait répondu avec une tendre compassion la Mère Supérieure, un jour où elle avait posé à ce sujet une question anxieuse...|.
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Les hiboux des Roches-Rouges
FR NW EB DLISBN: 9782714903556 bzw. 271490355X, in Französisch, Raanan Editeur, neu, E-Book, elektronischer Download.
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Les hiboux des Roches-Rouges: Extrait | I La pluie trè s fine frappait les vitres du wagon, le paysage tout entier é tait noyé dans une brume é paisse... et Hermine, pelotonné e dans son coin, grelottait malgré le chaud manteau dont la Mè re Supé rieure l&rsquo avait munie pour ce voyage nocturne. La fraî cheur humide de cette aube grise n&rsquo é tait pas seule responsable du tremblement qui agitait la jeune fille. Pour une â me de dix-huit ans, impressionnable et dé licate, l&rsquo inconnu semble toujours terrifiant... Et Hermine s&rsquo en allait vers l&rsquo inconnu. Hier, son cher couvent et ses bonnes Mè res... Aujourd&rsquo hui, des é trangers... Elle frissonna et serra plus é troitement son manteau autour d&rsquo elle. En face, SA compagne, une bonne dame à qui l&rsquo avait confié e la Supé rieure, ronflait bruyamment comme elle l&rsquo avait fait durant toute cette nuit qui avait semblé si longue à Hermine. Une sorte de fiè vre avait constamment agité la jeune fille, et maintenant elle se sentait brisé e. Elle eû t voulu reposer son esprit fatigué ... et, malgré elle, voici qu&rsquo elle revoyait en ce moment toute SA vie... Une vie bien calme, bien unie, dans ce couvent de Paris où elle é tait entré e si petite qu&rsquo elle ne se souvenait pas de ses dé buts. Les vacances elles-mê mes se passaient là . Le c&oelig ur un peu gros, elle regardait partir avec leurs parents ses compagnes heureuses comme des oiseaux en liberté . Si choyé e qu&rsquo elle fû t de toutes, si attaché e aux religieuses qui l&rsquo avaient é levé e, son â me enfantine avait un dé sir impré cis d&rsquo horizons nouveaux. Les ré cits des autres é lè ves lui faisaient deviner les douces joies familiales qu&rsquo elle ne connaî trait jamais... Personne ne venait la voir, personne ne lui é crivait ni ne la faisait sortir. Elle é tait orpheline, elle n&rsquo avait aucun parent, mê me é loigné , lui avait ré pondu avec une tendre compassion la Mè re Supé rieure, un jour où elle avait posé à ce sujet une question anxieuse...|, Ebook.
Les hiboux des Roches-Rouges: Extrait | I La pluie trè s fine frappait les vitres du wagon, le paysage tout entier é tait noyé dans une brume é paisse... et Hermine, pelotonné e dans son coin, grelottait malgré le chaud manteau dont la Mè re Supé rieure l&rsquo avait munie pour ce voyage nocturne. La fraî cheur humide de cette aube grise n&rsquo é tait pas seule responsable du tremblement qui agitait la jeune fille. Pour une â me de dix-huit ans, impressionnable et dé licate, l&rsquo inconnu semble toujours terrifiant... Et Hermine s&rsquo en allait vers l&rsquo inconnu. Hier, son cher couvent et ses bonnes Mè res... Aujourd&rsquo hui, des é trangers... Elle frissonna et serra plus é troitement son manteau autour d&rsquo elle. En face, SA compagne, une bonne dame à qui l&rsquo avait confié e la Supé rieure, ronflait bruyamment comme elle l&rsquo avait fait durant toute cette nuit qui avait semblé si longue à Hermine. Une sorte de fiè vre avait constamment agité la jeune fille, et maintenant elle se sentait brisé e. Elle eû t voulu reposer son esprit fatigué ... et, malgré elle, voici qu&rsquo elle revoyait en ce moment toute SA vie... Une vie bien calme, bien unie, dans ce couvent de Paris où elle é tait entré e si petite qu&rsquo elle ne se souvenait pas de ses dé buts. Les vacances elles-mê mes se passaient là . Le c&oelig ur un peu gros, elle regardait partir avec leurs parents ses compagnes heureuses comme des oiseaux en liberté . Si choyé e qu&rsquo elle fû t de toutes, si attaché e aux religieuses qui l&rsquo avaient é levé e, son â me enfantine avait un dé sir impré cis d&rsquo horizons nouveaux. Les ré cits des autres é lè ves lui faisaient deviner les douces joies familiales qu&rsquo elle ne connaî trait jamais... Personne ne venait la voir, personne ne lui é crivait ni ne la faisait sortir. Elle é tait orpheline, elle n&rsquo avait aucun parent, mê me é loigné , lui avait ré pondu avec une tendre compassion la Mè re Supé rieure, un jour où elle avait posé à ce sujet une question anxieuse...|, Ebook.
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